Mardi
2 septembre, l’Amicale
6 ChA est de sortie.
Nous allons aujourd’hui visiter la superbe exposition conçue pour le 100e anniversaire de la Grande Guerre
dans la très belle Gare
des Guillemins.
Nous avons rendez vous sur le quai de la garde SNCB d’Ans.
Nous entendons parmi pas mal d’amis «
Oufti !!! ça fait longtemps que je n’ai plus pris le train !!! » (sic)
et …. Pile à 09 h 07
le train est à l’heure !!! nous embarquons pour 7 minutes et nous
retrouvons à la gare des Guillemins.
Pas besoin d’audio guide… notre guide personnel n’est autre que notre ami et historien Francis BALACE, et les personnes qui le connaissent savent à quel point ses commentaires peuvent être enrichissants et …. savoureux.
Nous entrons directement dans le vif du sujet et tout d’abord, un peu d’histoire nous est racontée par le biais de photos, objets, films et reconstitutions de scènes, car….plus de 3000 objets authentiques et chargés d’histoires nous sont magnifiquement présentés.
Le 4 août 1914, la Belgique neutre est envahie par les troupes allemandes.
Le Roi Albert et la Belgique feront l’admiration du monde entier pour leur résistance héroïque. L’invasion de notre pays n’est que le début d’un long conflit qui va bientôt s’étendre à toute l’Europe et à tous les continents. Les déclarations de guerre se succéderont en cascade et l’on voit les chefs d’armées développer des stratégies militaires axées tant sur l’offensive que sur la défensive.
Pendant que chefs d’états et généraux orchestrent les opérations militaires, sur le terrain que ce soit dans les forts de Liège ou dans les tranchées de l’Yser, à Verdun ou sur la Somme, les soldats, quel que soit leur camp, connaissent des conditions de combat effroyables.
Les batailles de l’été sont particulièrement meurtrières et cette guerre de mouvement fait bientôt place à une épuisante guerre de position. On se bat sur terre, sur mer et pour la première fois de façon intensive dans les airs. On combat dans les Balkans, en France, en Russie en Italie mais aussi dans les colonies.
On utilise des armes nouvelles, telles que les gaz, qui s’avèrent de plus en plus atroces et meurtrières.
La Grande Guerre sera une guerre longue et totale.
Des millions de victimes, des lésions sans précédent, des troubles psychiques …
Au déclenchement du conflit, aucune armée d’Europe n’est préparée à gérer tant de blessés et des traumatismes d’une telle gravité.
En Belgique, le manque de médecins, d’infirmières, de brancardiers et d’hôpitaux … est criant. Cependant, au fil de la guerre, les soins évoluent grâce à des actions privées. L’organisation s’améliore peu à peu et, des avancées médicales vont naître du chaos dans les domaines sanitaires, sérums, hygiène, radiologie, anesthésie, psychiatrie mai aussi la chirurgie réparatrice des « gueules cassées ».
Les photos, les instruments chirurgicaux, les prothèses .... montrées sont effrayantes, et on ne peut imaginer la souffrance de ces soldats ….
Après quelques semaines de combat, la Belgique est le seul pays du front occidental à être totalement occupé, hormis une zone derrière l’Yser, et la vie quotidienne s’organise au prix de terribles souffrances.
En France, ce sont dix départements de l’est et du nord qui sont sous le joug des envahisseurs.
La Pologne russe, la Roumanie, l’Ukraine … subiront elles aussi la domination allemande.
Avec la Grande Guerre, c’est l’ensemble des pays qui est impliqué ; incendies, exécutions, massacres … les civils paient un lourd tribut à la guerre.
Dès 1914, en Belgique comme dans les régions envahies du nord et de l’est de la France, des patriotes s’engagent dans la clandestinité au péril de leur vie pour organiser des réseaux de renseignements et de passeurs d’hommes.
Des femmes notamment, recrutées par les services secrets, sont actives dans l’espionnage.
La résistance se manifeste aussi par la publication de journaux clandestins qui soutiennent le moral de la population face à la propagande ennemie.
Face à cette armée de l’ombre, les Allemands multiplient les exécutions et, pour isoler la Belgique occupée du reste de l’Europe, ils installent en 1915 une clôture électrique sur la frontière belgo-hollandaise.
Mais, plus le conflit s’éternise, plus les aspirations à la victoire, font place aux aspirations à la paix.
En janvier 1919, les 32 Etats vainqueurs se réunissent à Paris, plusieurs traités de paix sont signés, dont le Traité de Versailles du 28 juin 1919 qui règle le sort de l’Allemagne vaincue.
En effet, en 1917, alors que les deux révolutions russes entraînent la défaite de la Russie, l’entrée en guerre des Etats-Unis marque un tournant dans le conflit.
Les bolcheviks concluent un armistice avec les puissances centrales et libérés du front de l’Est, les Allemands se lancent au printemps 1918 dans une nouvelle guerre de mouvement sur le front français. Les Alliés stoppent l’offensive, notamment grâce à l’apport de troupes américaines.
Les alliés de l’Allemagne mettront successivement bas les armes, jusqu’à ce que l’armistice obtenu par l’Allemagne le 11 novembre 1918 mette fin à 4 années de guerre.
Nous nous retrouvons ensuite en plein cœur d’un combat aérien sur un écran géant.
Nous traversons une maison bombardée, jusqu’à dans les moindres détails, c’est effrayant et tellement poignant, car nous entendons les cris, les gémissements, un enfant appelant sa maman….
Une chapelle est ouverte sur une scène terrible d’exécution de civils.
On vous a dit plus haut qu’il y avait un cruel manque d’hôpitaux, et nous voyons alors comment une classe d’école est transformée en infirmerie
Et vous y verrez encore bien d’autres reconstitutions plus vraies que nature.
Aucun visiteur ne sortira indemne de cette magnifique exposition, ce fut vraiment une terrible « Grande Guerre » tant pour les soldats que pour la population.
Mais, notre visite n’est pas terminée, nous reprenons le train pour Liège Palais, et direction le restaurant « A Pilori », nous y dégusterons des plats typiquement liégeois, à la grande satisfaction de tous….