7 h 00, 53 amis de l’Amicale du 6 ChA, sont au rendez vous pour une escapade très conviviale. Cerise sur le gâteau, nous sommes accompagnés par l’Historien mais désormais « ami » Francis BALACE.
10 h 30 RODEMACK « la petite Carcassonne Lorraine ».
Située au cœur du « Pays des Trois Frontières », aux
confins du Luxembourg, de la France et de l’Allemagne, RODEMACK surnommée
« La petite Carcassonne Lorraine », charmante cité médiévale est
encore entourée de 700 mètres de remparts, datant du XVème Siècle. Cette
cité a su conserver un parfum de jadis avec ses ruelles typiques, son
patrimoine architectural et son « Art de Vivre » tous ces atouts lui ont
valu d’être classée en 1977 parmi « Les plus beaux villages de France ».
Marie Pierre, notre guide du moment nous attend sur le
parking, et c’est avec un dynamisme et un style très particulier (les
participants ne nous contrediront pas !!!) que l’histoire nous
attend.
On entre à RODEMACK par la Porte de Sierck, construite
au XIVe siècle par les habitants eux-mêmes. L'arche reliant ses deux tours
a été détruite le 11 novembre 1944 par les troupes américaines pour
permettre le passage des chars, puis reconstruite en 1989. Au milieu de
cette arche se trouve une statuette de Saint Roch.
La Ligne MAGINOT. Cette ligne de défense fortifiée protégeait les frontières exposées de la France. Elle porte le nom du ministre de la guerre qui porta le projet de loi devant le Parlement en 1930, André MAGINOT.
Ce concept de défense, visait principalement à épargner la vie des soldats (la bataille de Verdun avait fortement marqué les esprits). Pour des raisons géographiques et politique, elle s’étendait principalement des Ardennes jusqu’au Rhin, dans les Alpes et en Corse. Au déclenchement de la guerre, c’est dans les secteurs Nord Est qu’elle fut le plus étudiée, pour verrouiller les voies naturelles d’invasion que représentaient la vallée de la Moselle et la plaine d’Alsace.
La construction de l’Ouvrage du HACKENBERG débuta dès 1930 . Il fut le prototype des ouvrages d’artillerie de la ligne Maginot, 1800 ouvriers environ travaillèrent avec des moyens relativement rudimentaires (restriction budgétaire) pendant 6 ans pour construire 19 blocs de combat et percer + ou - 12 kms de galeries à une profondeur moyenne de 30 m sous terre. L’armée française en prit livraison en 1936. Après la déclaration de guerre de 1939 et la période de la « Drôle de guerre » le HACKENBERG remplit son rôle lors de l’offensive allemande de 1940 et sa reddition ne fut effective que quelques jours après l’armistice.
Au cours de l' Occupation , les Allemands occupèrent Hackenberg et posèrent un obstacle considérable aux progrès américains en 1944 pendant la campagne de Lorraine . Bien que beaucoup de l'armement du Hackenberg ait été retiré pour une utilisation dans le Mur de l'Atlantique , quelques-unes des armes lourdes y sont restées.
Le Hackenberg a été maintenu en utilisation militaire jusqu'en 1968, et finalement sera abandonné en 1970 après avoir été placé dans la réserve de seconde classe.
Des bénévoles ont restauré un bloc de fonctionnalité, avec un ascenseur en fonctionnement, une plaque tournante de la tourelle et la table élévatrice. Le mouvement de la tourelle est montré aux visiteurs. L'un des quatre générateurs est équipé d'un moteur après la Seconde Guerre mondiale et est toujours en activité lors de visites guidées. Le train électrique est utilisé pour transporter les visiteurs de l'entrée à la tourelle.Nous sommes impressionnés par la restauration de ce site, armement, cuisines, dentisterie, salle d’opérations, salle de radio, matériel de fonctionnement chauffage, aération, épuration de l’air….. tout ce qui était nécessaire à la vie du millier d’hommes qui avaient leur quotidien dans cette forteresse souterraine.